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jeudi 24 avril 2014

Rattrapons notre retard 2

Oui rattrapons notre retard 2 car j'avais déjà écrit l'article mais il s'est effacé comme par magie... Heureusement après 5 minutes d'énervement j'ai réussi à me calmer.... 

Bref, tant pis pour l'odre des articles du blog (Raph avait qu'à être à jour) et allons directement en Bolivie, où je me devais de vous raconter notre expérience incroyable. 
Tout a commencé à La Paz dans un ennui terrible...
En se promenant nous tombons sur une agence "Madidi travel" pour des excursions dans la jungle.
Forcément on hésite un peu... " ça risque d'être cher, c'est peut être pas raisonnable pour notre budget, mais bon en même temps ça nous changera d'environnement, puis on verra ça qu'une fois dans notre vie"
Avant de prendre la décision, nous décidons qu'il est d'abord plus simple de se renseigner. Nous rentrons dans l'agence, regardons les photos, le parcours... on craque... En sortant nous avons nos billets d'avion pour Rurrenabaque (la ville dans la jungle) et aussi 600 euros en moins sur notre compte...

Le départ est prévu dans 2 jours... "Mais qu'est-ce qu'on va faire demain?" Et si on allait faire la route la plus dangereuse du monde, la ruta de la muerte! Une descente en VTT de 6H ... (bien sur on a pris soin de n'en parler à nos mères qu'une fois revenus à La Paz) mais bon tout ça vous sera raconté dans un autre article. 

2 jours plus tard et 3500m d'altitude en moins nous voila à Rurrenabaque. On prend un taxi pour se rendre à l'agence et j'ai une petite pensée pour le Bénin avec tous ses taxis-motos (conducteur et passagers sans casque) qui nous entourent.

Arrivés à l'agence, on nous donne lampes torches, cape de pluie, 2 litres d'eau chacun et des bottes "vous chaussez du combien? 40 et 47" 2 minutes plus tard "voici du "39 et 45 on n'a que ça!! Ca ira?"
Une fois équipés, la dame nous dirige vers une pirogue.

C'est parti pour 2h30 de pirogue en compagnie d'Hadri, un jeune barcelonais qui travaille en tant que volontaire dans la réserve.
Pendant le trajet il nous explique que les indigènes vivent de la pêche et essentiellement de la pêche. Mais que la rivière Beni est contaminée par du mercure issu de l'exploitation des mines d'or...
12h30 Hadri nous sert notre lunch dans la pirogue. Et la que vois-je en ouvrant la boite... UN PAIN AU CHOCOLAT. Plus de 3 mois sans pain au chocolat, quel bonheur! C'est comme la redécouverte de la pomme dans into the wild
Vu l'extase qu'on a en mangeant notre pain au chocolat, Hadri n'hésite pas à nous conseiller la boulangerie française de Rurrenabaque. Raph et moi nous nous observons et en un regard nous nous disons " en rentrant on se fera une orgie de viennoiserie" (and we did!)

On fini par accoster après 2heures. Hadri nous guide jusqu'à la casa grande (l'espace commun de la réserve). On marche pendant 5 min sur une plage boueuse (grosse pensée pour Gaspard et Jules "moi j'aime la boue moi j'aime la gadoue quand je mets un pied dedans je trouve ça marrant...") avant de s'enfoncer dans la jungle profonde.
En chemin nous croisons un papillon bleu, un groupe de perroquets et de drôles d'insectes:

Mais que font-ils???

Enfin la casa grande en vue, après 45 minutes de marche dans la jungle (nos vêtements sont déjà trempés et on a déjà des piqures de moustique)
Même pas le temps de poser nos affaires, que captain tété fait son apparition (un gros rongeur qui tétait tout ce qui bouge, orteils, doigts, plis de vêtement ou de canapé et même tapir)

On décide de sortir un peu dehors prendre connaissance des lieux. On rencontre une famille d'australiens, un tapir, un perroquet et un singe araignée.
Plus tard, notre guide Roberto nous explique qu'il faut éviter de s'approcher de lui. Ce singe s'est fait maltraiter par les hommes et ne tolère que la présence de la propriétaire des lieux. Elle l'a sauvé... Mais en contradiction, après plusieurs tentatives de réintroduction dans la nature, le singe est toujours revenu vers la casa grande en compagnie de l'homme.






Notre guide se présente à nous "hola soy Roberto, vamos vamos !" direction la pêche aux piranhas .

Et oui on appâte les piranhas avec un morceau de bidoche 

La pêche ne fut pas fructueuse, seul le jeune adolescent australien (le plus démotivé) a réussi à en attraper un. Raph a quand même attrapé 3 bébés poissons chat (qu'on a remis en liberté), quant à moi ma viande disparaissait comme par magie (j'ai nourri les piranhas).

Toujours sur le lac la nuit tombée, Roberto nous montre grâce à sa lampe torche 2 points rouges "caïman". Franchement... on n'a pas vu grand chose.
  
Nous rentrons à la casa grande, et constatons que le diner est prêt! "yeaah j'ai trop la dalle". En plus c'était trop bon...

Apres le diner, et en voyant nos têtes de déterrés. Roberto nous emmène  dans la nuit noire jusqu'à notre cabanon.`
Simple, confortable, et on dort bien ! Notre enthousiasme fut vite interrompu quand Roberto nous dit demain 6h à la casa grande " 6h réveil 5h30"  


bilan de la 1ère journée:
- on a vu pleins d'animaux, ça promet pour la suite
- 10 piqûres de moustiques
- l'eau de la douche est plus que glaciale
- j'ai trop chaud, mes vêtements sont déjà sales
- heureusement qu'on a pensé à acheter un anti moustique
- 1ère pêche de la vie de Raph 
- j'ai hâte d'être demain

2ème journée:

6h c'est beaucoup, beaucoup , beaucoup trop tôt "Je veux dormir..."

C'est parti  pour une balade de 2 heures à la recherche d'un singe hurleur dans le noir.
Roberto en tête de queue avec sa lampe torche et le tapir en fin queue qui nous suivait comme un chien.
Pendant la marche, Roberto s'arrêtait pour nous montrer des petites bebêtes
Oh tiens une grenouille "poison"

"Mais comment il fait ...?" Roberto est trop fort, il est capable de trouver une minuscule grenouille noire de 4cm cachée derrière un tas de branches, et tout ça dans le noir.

Pour avoir la chance de voir un singe hurleur :
- avancer tout doucement dès qu'il arrête de crier
- percevoir son cri qui ressemble au bruit du vent qui s'engouffre dans la forêt (ça c'est pas trop dur vu le boucan que ça fait)
- ne pas être accompagné d'un tapir

On a réussi à le voir quelques minutes avant que le tapir, pour une raison un peu folle se mette à courir d'un coup... les tapirs manquent de discrétion.
On fait demi-tour!
Retour à la cas grande, notre petit-déjeuner nous attend.

Bon il reste 4h avant le déjeuner. Si on allait voir des plantations... en passant bien sûr par des marécages , sinon ça perd un peu d'intérêt

Roberto n'hésite pas à nous dire que c'est l'environnement adapté pour les anacondas... 
Bon on n'en a pas vu, mais d'un certain coté c'est peut être mieux. 

Pamplemousse
Ananas
Bananier

Je vous avoue que cette balade nous a paru très longue ... surtout quand on porte des bottes trop petites.
Le retour à été plus direct : une pirogue nous attendait. 
Juste à traverser le lac.

Nous nous sommes jetés sur le déjeuner et ensuite dans notre lit.
13h: Une bonne sieste ça revigore.
15h30: Quoi déjà 15h30 mince Roberto doit nous attendre... puis on a même pas eu le temps de dire au revoir à la famille australienne 

On se prépare en toute rapidité. A peine arrivés à la casa grande Roberto nous dit "Vamos vamos chicos"
"Hum mais on va où??

On suit un sentier, d'un coup Roberto sort sa machette et taille un chemin sur le côté.
On avance pendant 1h sans trop savoir où on va
On arrive devant une pirogue, je me dis "encore un lac, on va peut-être encore pêcher".

Au final, on traverse juste et Raph arrime la pirogue.

Et là, l'expérience la plus incroyable du voyage...
2 singes arrivent, grimpent sur la pirogue... pas le temps de me mettre debout qu'ils sont déjà installés sur mes genoux à me faire des câlins.
"Euh qu'est-ce que je dois faire "
Après  5 minutes d'hésitation, je me décide à me lever avec les singes dans les bras. 

Nous sommes restés 1h en compagnie des singes araignées.
Ce sont des animaux très expressifs, sociables et affectueux.
C'était vraiment très drôle car ils nous prenaient par la main, nous emmenaient dans un coin 
"houhouhou" Ils communiquaient vraiment avec nous . On avait l'impression qu'ils essayaient de nous dire quelque chose




"allez viens, on va grimper dans l'arbre" "tu veux pas encore me câliner derrière l'oreille"

"Hum qu'est-ce qu'on est bien dans les cheveux épais de raph"

"dodooooo"

 On s'aperçoit qu'ils ne sont pas si différents que nous ( bon 4 doigts mais bien 5 orteils et 2 oreilles) 

Le départ fut difficile, Roberto avait beau nous dire "vamos vamos", je n'avais qu'une envie rester avec eux et pourquoi pas faire une petite sieste.

Chaque chose a une fin, on finit par reprendre la pirogue pour aller au lac "Gringo"
"oh les jolies fleurs"

"oh le joli caïman" 
Joli de loin , car à la vitesse d'un éclair il se met à foncer sur notre pirogue...
Il s'arrête avant , il avait juste faim. Il a attrapé un poisson avant de plonger dans l'eau.

"oh le joli coucher de soleil" 
Vite de l'anti-moustique ....

Nous rentrons donc à la casa grande dans le noir. Raph et moi avec nos lampes torches et devant nous Roberto: une lampe torche pourquoi? C'est si simple se promener dans le noir complet en pleine jungle

Il devait connaitre la jungle par coeur ...

Nous mangeons et rentrons dormir avec des souvenirs pleins la tête.

bilan de cette 2ème journée :
- les singes c'est trop cool
- les caïmans c'est très impressionnant... quand ça bouge
- 10 piqûres de moustique en plus
- pourquoi avoir un "chien" quand on peut avoir un singe (version édulcoré)
- demain on rentre à Rurrenabaque : j'ai pas envie
- les pomelos nature c'est trop bon (j'ai oublié de préciser que pendant la balade des plantations, Roberto nous a cueillis et coupé 2 pomelos à boire)

Dernier jour

Non veux pas veux pas veux pas rentrer . Bon raph lui disait .... "enfin il y aura moins de moustiques..." le pauvre, je ne peux pas le blâmer il avait plus de 25 piqûres sur les mains.

Direction casa grande pour la dernière excursion avec Roberto. En le voyant, il avait l'air tout heureux. Il nous a expliqué que ça faisait 20 jours qu'il était dans la jungle sans voir sa famille, et qu'il partait en même temps que nous.

"Vamos ,vamos chicos, Vamos a ver ... como se dice en Francès ... paresou" " heu paresou??"  "ahhh  paresseux "

La balade à durée de 8h30 à 11h30 sans avoir jamais aperçu de paresseux.
Pourtant Roberto y avait mis beaucoup de volonté. A croire que c'était l'animal qu'il voulait absolument voir avant son retour à la ville.

Faute de paresseux, nous avons été au milieu de petits capucins qui nous regardaient d'un air étrange . Ils devaient se dire "mais qu'est-ce qu'ils font ici ceux-là".
C'était tout un groupe de capucins qui recherchaient de la nourriture. 


En rentrant à la casa grande, nous rencontrons la propriétaire des lieux:
- " vous êtes la propriétaire de cet endroit?"
-" personne ne possède la jungle. La jungle n'appartient qu'aux animaux , mais oui j'ai un papier qui dit que je suis la propriétaire de cette réserve. Avec le développement du tourisme depuis plusieures années, la jungle se denaturise. Il n'y a plus de respect ni pour les animaux, ni pour les végétaux. J'essaie de faire en sorte que les touristes qui viennent à la réserve voient la nature telle qu'elle est réellement. "

Cette femme à toujours vécu dans la jungle et a contribué à sa protection. (elle est à l'origine de la création du parc madidi) . Elle met un point d'honneur à dénoncer les abus du tourisme et les effets que ça cause pour la jungle.
On peut d'ailleurs voir à l'entrée de son agence, des photos choquantes :
- un touriste avec un lézard dans la bouche
- la chasse du jaguar, il était dépecé pour sa fourrure 
- un serpent mort autour du cou d'un touriste
- un tapir mort ramené comme trophée de chasse
- des touristes autour d'un feu de camp
et bien d'autres mais je ne me souviens plus.

Le départ pour Rurrenabaque est arrivée, c'est reparti pour 2h30 de pirogue.

Cette expérience dans la jungle nous a vraiment fait prendre conscience de la fragilité de la nature et des effets que l'homme peut avoir sur elle. Nous en sommes revenus changés et je vous avoue que si je devais y retourner, j'irai à sans hésiter.

Les insolites:
Insecte étrange
 Arbre avec des immenses racines (5 mètres de haut environ)
Arbre dangereux
Un tapir dans les toilettes...

Saraph 

5 commentaires:

Unknown a dit…

MAIS COMMENT JE VOUS ENVIE LAAAAAAAAAA ! C'est trop dur. Je vire ce blog de mes favoris. Adieu.

Raph a dit…

Si ça peut te consoler, un des singes m'a pissé sur le pantalon

Lilypumpkin a dit…

Bon, ok, j'avoue qu'avec le contexte je suis un peu jalouse... J'imagine que maintenant vous vous dites qu'un singe araignée c'est beaucoup mieux qu'un chat ? ^^

Anonyme a dit…

Chère Sarah c'est génial! Nous suivons vos péripéties avec les enfants, photos et cartes postales à l'appui!! Mille mercis de partager tout cela avec nous. Gros bisous de nous tous. Elias, Mia, Latéfa et Jean-Yves.

Raph a dit…

Je suis tres heureuse de partager tout ca avec vous et les enfants. Nous ne sommes pas très à jour sur notre blog, je pense que les cartes sont plus à jour. Nous sommes en ce moment en colombie, ce n'etait pas au programme initiale. On a entendu tellement de bien qu'on a fini par craquer. Prochaine carte postale cartagene . Je vous embrasse sarah